Mobilisation en faveur du RASED

Publié le par Association Autonome de Parent d'Eleve

Enseignants, parents et élus se réunissent ce soir dans des écoles pour défendre les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, visés par une réforme ministérielle. 
Le sort des postes d’enseignants des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) à la rentrée 2009 mobilise des enseignants du premier degré, mais aussi des parents et des élus. Pour maintenir cet outil, ils organisent ce soir la Nuit des Rased, mais aussi la Nuit à l’école (lire l’encadré).
A la rentrée prochaine, en Seine-et-Marne, 187 des 261 maîtres spécialisés E (difficultés pédagogiques de l’élève) et G (problèmes de motivation de l’enfant) resteront dans les réseaux (75 maîtres G et 112 maîtres E). Soixante-seize autres enseignants les quitteront : 38 seront sédentarisés « détournés de leur vocation initiale », selon le syndicat Snuipp, majoritaire dans le premier degré , c’est-à-dire qu’ils prendront en charge une classe, tandis que 38 autres deviendront « maîtres surnuméraires », affectés à une ou deux écoles, quand le taux de réussite des élèves aux évaluations de 6 e sera inférieur à 33 %. Ils feront alors des co-interventions avec l’instituteur de la classe.
5 000 enfants concernés « Avec ces changements, ce sont environ 5 000 écoliers seine-et-marnais, de la petite section de maternelle au CM 2, qui ne pourront plus bénéficier des aides spécialisées. Alors que nous avions recensé quinze demandes de création de postes de Rased pour des circonscriptions où cela manquait ! » s’alarme Jacqueline Cahin, secrétaire départementale du SNU-IPP.
Rééducatrice (maître G) de Rased, Monique Ancelin est intervenue lors du dernier comité technique paritaire en insistant auprès de l’inspecteur d’académie sur les spécificités des maîtres de Rased. « Ce qu’apportent les Rased est très différent de l’aide personnalisée proposée depuis la rentrée aux élèves en difficulté. En Rased, on ne prend pas de front les problèmes de l’enfant, on essaie de comprendre comment il fonctionne. Les maîtres E et G ont reçu une formation et une certification supplémentaires pour cela. C’est un métier passionnant », s’enthousiasme-t-elle tout en déplorant que le travail des Rased n’ait pas été évalué. « Mardi, nous avons demandé que les 38 postes surnuméraires interviennent en co-intervention avec les enseignants d’une classe pour les maîtres E et qu’ils fassent de la rééducation en individuel ou en petit groupe pour les maîtres G. Nous n’avons pas reçu de réponse », conclut Jacqueline Cahin.

Info "le parisien"

Publié dans Information générale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article